Au programme : une conversation avec une scénographe sur l’écriture d’exposition, un format d’histoire qui a de l’endurance et une question de poids entre 1500 mots et 1 dessin.
Bonjour,
Merci d’être au rendez-vous pour ce tout premier numéro de “DéFormater” ! Partagez cette newsletter si vous l’aimez. Réagissez si vous en avez envie. Dites-moi ce qu’elle vous inspire et si vous l’appréciez, un peu, beaucoup, passionnément. Ou pas du tout (mais ça commencerait mal entre nous).
J’apporte toujours un soin particulier à l’introduction et à la conclusion d’une expo. Le premier contact avec le visiteur est essentiel. Il y avait une typographie noire et imposante pour souligner la violence et un jeu de lumières colorées pour évoquer la résilience. Tout au long de l’exposition, je voulais jouer entre la noirceur et la lumière. Il y a quelque chose de l’incipit d’un roman. J’ai abandonné certains livres dès les premières pages. Ici, c’est hyper intéressant [nous sommes devant un mur entièrement graphique, première vision de cette expo que nous découvrons ensemble]. Il y a un parti-pris fort qui crée un ressenti propre à chacun. Une émotion même si je ne sais pas encore où cela va m’emmener.
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Quand il n’y a pas cette émotion, tu t’en vas comme tu abandonnes certains livres ?
Je peux me forcer à aller au bout d’un livre et dans une expo je ne fais pas demi-tour ! Je continue la visite, mais de manière plus superficielle. Je reste en surface du sujet… Si tu veux transmettre quelque chose ou des clés d’interprétation, ça se joue dans l’introduction.
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